Sur les mois de juillet-août-septembre, le phénomène El Nino a en moyenne atteint un niveau “fort” avec une température de surface au centre de l’Océan Pacifique tropical de +1,5°C par rapport à la normale. Parvenant début octobre à une anomalie de +2,4°c en moyenne hebdomadaire, El Nino progresse donc maintenant vers son stade le plus intense.
Pluies diluviennes, inondations et glissements de terrain sur le Pacifique Est (comme en Californie à la mi-octobre), sécheresses sur le Pacifique Ouest (Australie, Indonésie, Asie du Sud), affaiblissement de la mousson en Inde, blanchiment des coraux, effondrement de l’activité des pêcheries de l’Equateur, du Pérou et du Chili, hausse du prix de produits agricoles (cacao, café, canne à sucre, huile de palme…) de la zone tropicale… Telles sont quelques-unes des conséquences météorologiques, écologiques et économiques à envisager avec un El Nino fort à très fort entre cet automne et le printemps prochain.
Pour le trimestre juillet-août-septembre, la température moyenne des eaux de surface a en effet dépassé de +1,5°C la norme au centre de l’Océan Pacifique tropical, selon le centre américain NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration), ce niveau marquant le passage du stade “modéré” au stade “fort” d’El Nino. Et cette température continue à progresser cet automne: au 12 octobre, la dernière moyenne hebdomadaire de NOAA donnait une anomalie de + 2,4°C, ce qui place potentiellement El NIno au stade “très fort”, stade extrême qui est atteint au-delà de +2°C.
La fréquence des phénomènes El Nino extrêmes peut doubler avec le réchauffement global
En 1997-1998, la moyenne trimestrielle la plus intense avait été atteinte en novembre et en décembre 1997 avec + 2,3°C. En 1982-1983, les anomalies moyennes sur trois mois n’avaient pas dépassé + 2,1°C. Pour cet hiver 2015 – 2016, plusieurs modèles envisagent que la force d’El Nino approche ou dépasse + 3°C. Il y a par ailleurs 95% de chances selon NOAA que cet épisode El Nino perdure au moins jusqu’au 1er trimestre 2016 inclus.
Cela aura bien sûr pour effet de renforcer le réchauffement global en 2015 -déjà appelée a être l’année la plus chaude jamais enregistrée de notre ère industrielle– et également en 2016 selon Eric Guilyardi. spécialiste du phénomène El NIno au Laboratoire d’océanographie et du climat à L’Institut Pierre Simon Laplace.
Le scientifique confirme en plus que que si la tendance actuelle du réchauffement global se poursuit, la fréquence des phénomènes El Nino extrêmes doublera au cours du XXIème siècle, passant d’un El Nino sur 6 à un El Nino sur 3. Depuis l’El Nino extrême de 1998, il y a eu quatre El Nino classés “faibles” à “moyens”.
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