En mars, la concentration moyenne de CO2 a dépassé, en valeur corrigée des variations saisonnières, la barre des 400 ppm à l’Observatoire Mauna Loa, à Hawaï. Pour la journée du 7 avril, le “thermomètre” du dioxyde de carbone s’est approché de la barre des 405 parties par million avec 404,65 ppm, nouveau record… provisoire.
La concentration moyenne de CO2 à l’Observatoire Mauna Loa, à Hawaï, dépassera bien en 2015 les 400 ppm. En valeur corrigée des variations saisonnières, cette barre a en effet été franchie dès le mois de mars avec 400,06 ppm.
En moyenne mensuelle, les mois de janvier, février et mars ont respectivement atteint 399,96, 400,26 et 401,52 ppm. Jusqu’alors le record mensuel, établi en mai 2014 et qui sera battu en avril, est de 401,77 ppm, les augmentations annuelles étant de l’ordre de 2 ppm.
En 2016, seuls les mois de septembre et d’octobre se retrouveront encore à plus ou moins 400 ppm en moyenne, les autres devant être au-dessus de 401 ppm
Ces moyennes évoluent de manière sinusoïdale au fil des années, avec des minimums en fin d’été – début d’automne et des maximums au printemps, du fait de l’action des végétaux de l’hémisphère nord. La plus grande partie des continents se trouve en effet dans l’hémisphère nord et les écosystèmes terrestres pompent plus de CO2 en période de végétation.
En moyenne journalière, l’année 2014 avait connu un maximum à 402,84 ppm le 31 mai. En 2015, ce record a été battu dès le 15 mars et a été pulvérisé les 6 et 7 avril avec des pics à 404,35 puis 404,65 ppm, nouveau record provisoire, le maximum annuel étant normalement atteint en mai-juin.
Pour le reste de l’année 2015, à la vitesse d’augmentation actuelle, les moyennes mensuelles de CO2 resteront supérieures à 400 ppm jusqu’au mois de juillet inclus au moins, et redeviendront supérieures à 400 ppm en décembre au plus tard. En 2016, seuls les mois de septembre et d’octobre se retrouveront encore à plus ou moins 400 ppm en moyenne, les autres devant être au-dessus de 401 ppm.
Une concentration de plus de 480 ppm équivalent CO2 si l’on ajoute les autres gaz à effet de serre: méthane (CH4), protoxyde d’azote (N2O)
Enfin, la concentration moyenne de 2015 devrait se situer entre 400 et 401 ppm, voire au-dessus de 401 ppm. Elle était de l’ordre de 280 ppm à l’époque préindustrielle. Elle a augmenté de manière exponentielle suite à l’utilisation des énergies fossiles (pétrole, charbon, gaz) pour l’industrialisation.
Si l’on ajoute l’effet des autres gaz à effet, notamment le méthane (CH4) et le protoxyde d’azote (N2O), on arrive à une concentration de l’ordre de plus de 480 ppm équivalent CO2 (478 ppm en 2013 selon l’index des gaz à effet de serre de l’agence américaine NOA, National Oceanic and Atmospheric Administration ). Rappelons que selon le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), il faut viser une concentration de 480 à 530 ppm équivalent CO2 à l’horizon 2100 si l’on veut conserver des chances de limiter le réchauffement global à + 2°c depuis l’époque préindustrielle, ce qui impose de décarboner l’économie d’ici quelques dizaines d’années.
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