La concentration moyenne de CO2 dans l’atmosphère au mois d’avril s’élève à 401,33 ppm, avec une pointe à 402,20 ppm le 7, selon The Keeling Curve. Rajoutez 80 ppm pour avoir la concentration globale de gaz à effet de serre. Total: 480 ppm environ. Rappel: le GIEC nous demande de viser 450 ppm en 2100 si l’on veut limiter le réchauffement à +2°C.
Le mois d’avril 2014 a été le premier mois de l’histoire de l’humanité à afficher une concentration moyenne de CO2 de plus de 400 ppm. Il atteint même 401,33 ppm (parties par million) selon les données de The Keeling Curve. Pas une seule journée du mois n’a eu une moyenne inférieure à 400 ppm. Un record journalier a été établi à 402,2 ppm le 7 avril. Trois des moyennes hebdomadaires du mois ont dépassé 401 ppm, la plus élevée étant de 401,54 ppm pour la semaine du 13 au 19 avril. Selon l’évolution actuelle des relevés effectués à l’observatoire de Mauna Loa, à Hawaï, la concentration de dioxyde de carbone sera également au dessus de 400 ppm en mai et en juin, et de nouveaux records devraient être établis en mai. Le seuil symbolique de 400 ppm avait été dépassé pour la première fois pendant quelques journées en mai 2013.
Sous l’effet du travail de pompage de CO2 par les écosytèmes terrestres, cette concentration retombera en dessous de 400 ppm durant l’été (été de l’hémisphère nord, où se trouve la plus grande partie des terres émergées du globe, actuellement en montée de végétation). Toujours selon l’évolution de ces dernières années, marquée par un rythme annuel d’augmentation de plus de 2 ppm, la concentration de CO2 repassera au dessus de 400 ppm en début d’année 2015. La moyenne annuelle de 2015 sera elle-même supérieure à 400 ppm tandis qu’aucun mois de 2016 ne devrait revenir sous ce seuil.
CO2 + CH4 + N20+ CFC + HCFC… 500 ppm en 2020 ?
Cette concentration ne concerne que le CO2. Si l’on prend en compte les autres gaz à effet de serre “vivant” longtemps dans l’atmosphère –méthane (CH4), protoxyde d’azote (N2O), CFC, HCFC et autres halocarbures- la concentration a atteint 479 ppm équivalent CO2 en 2013 selon l’index annuel des gaz à effet de serre de NOAA (National oceanic and atmospheric administration), l’agence américaine d’étude de l’atmosphère.
Dans ce total de 479 ppm, le CO2 représente 395 ppm et les autres gaz à effet de serre 84 ppm équivalent CO2. En conservant le rythme actuel d’augmentation (de l’ordre de 3 ppm par an), on devrait atteindre les 500 ppm en 2020.
Or, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a indiqué justement en avril, dans le 3e volet de son 5e rapport, que si l’on veut conserver une chance de limiter l’augmentation moyenne de la température à la surface de la Terre à 2°C depuis le début de l’ère industrielle, il convient de viser une concentration de 450 ppm équivalent CO2 à l’horizon 2100, en suppprimant d’ici là toutes les émissions dues à l’homme… et même en éliminant du CO2 de l’atmosphère, de manière naturelle (océans, écosystèmes terrestres) et/ou technologique.
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