A l’instar de ce que le thermomètre a montré en France, 2014 commence assez fort du côté de la fièvre planétaire: selon l’agence américaine NOAA, le mois de janvier a été le 4e le plus chaud depuis le début de l’ère du pétrole. C’est le 9e mois consécutif à se classer dans son « Top ten » des mois les plus chauds.
Même avec de fortes chutes de neige et du froid polaire sur l’Amérique du Nord-Est, avec une autre vague de froid sur le nord de l’Europe de l’Est et de la Russie, la température moyenne du mois de janvier 2014 à la surface des terres et des océans de la planète, est la plus chaude enregistrée depuis 2007, et la 4e la plus chaude depuis plus d’un siècle, selon la base de données de l’agence américaine d’étude de l’atmosphère et des océans, NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration).
Cette température moyenne dépasse de 0,65°C la moyenne des mois de janvier du 20e siècle (12°c). Janvier gagne 1,17°C sur la température moyenne à la surface des terres et 0,46°C à la surface des océans. Un nouveau record est même établi en ce qui concerne la température moyenne à la surface des terres de l’hémisphère sud (+1,13°C par rapport à la moyenne du 20e siècle).
Outre la France (+ 2,7°C par rapport à la moyenne 1981-2010), NOAA relève des thermomètres élevés en Espagne et sur tout le pourtour méditerranéen, en Autriche, en Suisse, au Brésil, en Argentine, dans l’Ouest canadien, en Afrique du Sud, en Chine du Nord, en Mongolie, en Australie…
La température à la surface des océans a quant à elle battu des records au sud de l’Alaska et de l’Afrique du Sud, à l’est des Etats-Unis, du Sud brésilien ou encore de l’Indonésie. Il a en revanche fait plus froid au sud du Cap Horn, dans une partie de l’Atlantique Nord, au sud-est du Japon ainsi qu’au sud de la Nouvelle-Zélande, mais sans qu’il s’agisse de records.
Au final, janvier 2014 est le 9e mois consécutif (depuis mai 2013) à se classer dans son Top Ten des mois les plus chauds, et cela malgré un phénomène El Nino neutre contrairement aux années 2010, 2003, 1998… toutes « boostées » par un El Nino amplificateur.
Ajoutée à l’accumulation de tempêtes, inondations, submersions marines, glissements de terrain et autres vagues de froid, cette fièvre de la Terre reste bien cohérente avec un bouleversement climatique global.