Alors que la longue série non-stop de records mensuels de température (mai 2015 – août 2016) s’achève pour l’agence américaine NOAA, septembre 2016 fait néanmoins partie des deux mois de septembre les plus chauds enregistrés depuis 1880. Les neuf premiers mois de 2016 dépassent de 0,99°C la moyenne du XXe siècle, soit bien plus de +1°C par rapport à la fin de l’époque préindustrielle.
Si la première moitié du mois de septembre a largement battu en France son record de température moyenne, dépassant les précédents records de 1949 et 2006 de 0,8°C, la température moyenne mondiale pour ce neuvième mois de 2016 n’a pas battu son record de température, selon National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA). Il met ainsi fin à une période de seize mois records consécutifs, selon les données de cette agence américaine.
Cependant, avec +0,89°C par rapport à la moyenne du XXe siècle, septembre 2016 est quand même pour NOAA le 2ème mois de septembre le plus chaud après septembre 2015 (+0,93°C). C’est la 11ème plus forte anomalie de température enregistrée depuis 1880. Boostées par le phénomène El Nino. Celles qui lui sont supérieures ont été enregistrées entre mars 2015 et août 2016.
Cette deuxième place est à nuancer. Pour le Goddard Institute for Space Studies (GISS) de la NASA, septembre 2016 est le mois de septembre le plus chaud par rapport à la moyenne de la période 1951-1980 avec +0,91°C.
+1,58°C à la surface des continents
Par ailleurs, le mois de septembre a été pour NOAA le mois le plus chaud à la surface des continents avec +1,29°C par rapport à la moyenne du siècle dernier. Cette anomalie atteint + 1,53°C à la surface des terres de l’hémisphère nord alors que les terres de l’hémisphère sud ont connu une anomalie de +0,65°C. Pour elles, septembre marque « seulement » le 21ème mois le plus chaud depuis la fin du XIXe siècle. Cette situation est notamment due à un coup de froid en Australie, particulièrement dans sa partie ouest, ainsi qu’à une température proche de la moyenne du XXe siècle dans la partie sud de l’Amérique latine.
Toujours selon NOAA, septembre 2016 a été le 2ème mois le plus chaud à la surface des océans avec +0,74°C par rapport à la moyenne du XXe siècle (+0,91°C dans l’hémisphère nord, + 0, 61°C dans l’hémisphère sud). Il est devancé par septembre 2015 qui avait atteint +0,83°C.
En moyenne, les neuf premiers mois de 2016 caracolent en tête des périodes janvier-septembre les plus chaudes avec +0,99°C par rapport à la moyenne du XXe siècle (14,1°C). C’est 0,13°c de plus que la période janvier-septembre 2015, précédent record. L’anomalie atteint +1,58°C à la surface des continents et +0,78°c à la surface des océans. Les records tombent toujours à la fois dans l’hémisphère nord (+1,76°C à la surface des continents, + 0,88°C à la surface des océans) et dans l’hémisphère sud (+1,09°C à la surface des continents, +0,71°C à la surface des océans).
Alors que les prévisions redonnent une possibilité de phénomène « refroidissant » La Nina pour la fin de l’année, il faudrait selon NOAA que la température des mois d’octobre, novembre et décembre correspondent à celles de 1998 pour que 2015 soit plus chaude que 2016. Toujours d’après l’agence américaine, si ces températures correspondent à la moyenne du XXIe siècle, alors 2016 sera l’année la plus chaude qu’on a connu depuis la fin de l’époque préindustrielle.
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