La période décembre–janvier–février 2014-2015 a été pour la planète la plus chaude enregistrée depuis plus d’un siècle selon le centre de données de l’agence américaine NOAA. Malgré le froid ayant sévi à l’est du continent nord-américain, la température moyenne constatée à la surface des continents de l’hémisphère nord, a dépassé la moyenne du 20ème siècle de 1,73°C.
Si le « vortex polaire » a encore cette année glacé le Québec et le nord-est des Etats-Unis, avec d’importantes précipitations sous forme de neige, la période décembre-janvier-février 2014-2015 a bien été au niveau planétaire la plus chaude jamais enregistrée, avec un mois de décembre qui a battu le record des mois de décembre, et des mois de janvier et de février qui ont tous les deux été les deuxièmes plus chauds de leurs catégories, selon le National Climatic Data Center (NCDC) de l’agence américaine National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA). Pendant ces trois mois, la température moyenne globale à la surface de la Terre a dépassé de 0,79°C la moyenne du 20ème siècle (12,1°C). Battu de 0,04°C, le précédent record décembre-janvier-février avait été établi en 2006-2007.
Des températures qui dépassent la moyenne de plus de 5°C dans une partie de la Sibérie centrale
Il a fait particulièrement chaud à la surface des continents avec en moyenne autour du globe +1,46°C par rapport à la moyenne de 8,1¨C du 20ème siècle. Tandis que l’hémisphère sud a vécu son 4ème été le plus chaud, l’hémisphère nord a lui connu son hiver le plus chaud depuis que l’on effectue ce type de statistiques (1880), avec sur les terres une température moyenne dépassant de 1,73°C la norme !
Le froid rencontré à l’est du continent nord-américain a donc été plus que compensé par des records de chaleur dans l’Atlantique Ouest, du Nord jusqu’au Antilles, ainsi que de part et d’autre de la côte pacifique américaine, de l’Alaska au Mexique. De leur côté, l’Europe, le Moyen-Orient et l’Asie ont connu une température moyenne plus chaude que la moyenne du siècle dernier sur quasiment la totalité de leur superficie (1), avec également quelques records, par exemples dans certains secteurs de la Mer de Norvège, de Mongolie ou encore de Sibérie. L’agence NOAA note qu’on a relevé dans un partie de la Sibérie centrale des températures dépassant la moyenne de plus de 5°C ! En Allemagne, l’hiver a été plus chaud de 1,6°C que la moyenne 1961-1990.
2015 a connu la période janvier-février la plus chaude enregistrée… +1,81°C à la surface des terres de l’hémisphère nord
Dans l’hémisphère sud, la température à la surface des continents n’a été “que” la 9ème plus chaude, avec quand même 0,77°C par rapport à la moyenne.
A la surface des océans, et alors qu’un phénomène El Nino s’est officiellement formé en février, la température moyenne a été de 0,54°C supérieure à la moyenne du 20ème siècle (16°C), soit la troisième période décembre-janvier-février la plus chaude enregistrée. Dans l’hémisphère nord, la surface des océans a connu son hiver le chaud (+0,60°C par rapport à la moyenne) tandis que la surface des océans de l’hémisphère sud a enregistré son 4ème été le plus chaud.
Enfin, même s’ils ne sont “que” 2èmes de leurs catégories, les deux premiers mois de cette année 2015 forment la période janvier-février la plus chaude enregistrée, avec +0,79°C par rapport à la moyenne du 20ème siècle: + 0,52°C à la surface des océans et +1;53°c à la surface des continents, avec +1,81°C à la surface des continents de l’hémisphère nord.
(1) Quelques exceptions existent sur des parties de la France, de l’Espagne, du Royaume-Uni, de l’Inde ou encore du Japon.