Juillet est traditionnellement le mois le plus chaud de l’année pour la planète. Cette année, la température moyenne du globe a atteint 16,67°C, ce qui constitue un nouveau record depuis le début de la civilisation industrielle. Le précédent record (16,61°C) avait été établi l’an passé.
Alors que le phénomène « réchauffant » El Nino est officiellement terminé depuis le mois de juillet et que les scientifiques évaluaient à 60% mi-août les chances de connaître un phénomène « rafraîchissant » La Nina d’ici la fin de l’année, la Terre poursuit encore sa longue succession de records de température. Selon l’agence américaine National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), le mois de juillet 2016 est ainsi le 15ème mois consécutif à battre son record d’anomalie (ou d’écart à la moyenne) avec +0,87°C par rapport à la moyenne du XXe siècle.
Juillet bat également un autre record: celui du mois le plus chaud jamais enregistré depuis le début de l’ère industrielle, avec 16,67°C. Le précédent record est relégué à 0,06°C. Il avait été établi en juillet de l’année dernière, le mois de juillet étant de manière naturelle le mois le plus chaud autour de la planète.
Juillet 2016 est par ailleurs le 40ème mois de juillet d’affilée à connaître une température moyenne mondiale supérieure à la moyenne du XXe siècle. Au total, 15 des 16 plus grandes anomalies relevées depuis que les scientifiques procèdent à ce genre de calculs (1880) ont eu lieu depuis février 2015. Record: + 1,22°C en mars 2016.
Janvier – juillet 2016: +1,03°C par rapport à la moyenne du XXe siècle
Avec +0,87°C, juillet confirme cependant qu’avec la fin de l’épisode El Nino 2015-2016, ces écarts à la moyenne ont maintenant tendance à se réduire. Reste à savoir jusqu’à quel niveau ils le feront. En moyenne annuelle, le record établi lors du précédent phénomène El Nino d’ampleur équivalente (1998: +0,63°C par rapport la moyenne du XXe siècle, selon NOAA) a été suivi par deux années moins chaudes d’environ 0,2°C. Mais il a été approché dès les années suivantes, puis battu en 2005 (+0,66°C), soit sept ans plus tard.
Actuellement, la moyenne des premiers mois de 2016 place la barre à +1,03°C par rapport à la moyenne du XXe siècle, ce qui écrase tous les précédents records pour cette période de l’année (janvier-juillet): + 1,85°C sur les continents de l’hémisphère nord, +1,19°C sur les continents de l’hémisphère sud, + 1,66°C sur les continents en général, +0,86°C à la surface des océans de l’hémisphère nord, +0,75°C à la surface des océans de l’hémisphère sud, +0,79°C à la surface de tous les océans. Au total, l’anomalie atteint +0,81°C dans l’hémisphère sud et +1,24°C dans l’hémisphère nord.
Précision: pour obtenir les écarts de température moyenne mondiale par rapport aux niveaux préindustriels (qui sont les niveaux pris en compte quand les dirigeants du monde parlent de limiter le réchauffement global à +2°C sinon à +1,5°C) et non plus par rapport à la moyenne du XXe siècle, il convient de rajouter quelques dizaines de degrés, disons 0, 2 – 0,3°C. Pour l’instant, l’année 2016 se présente donc bien au dessus de la barre de +1°C.
Ping : 16,67°C: nouveau record de température terrestre en juillet – Enjeux énergies et environnement
Merci pour cette analyse bien détaillée.
Réchauffement climatique, un sujet tellement vaste qui nécessite toute notre attention, les répercussions seront plus grandes que ce que l’on imagine aujourd’hui…
En partage sur ce sujet, un commentaire sous forme de dessins : « Vanité », dont le rapport du GIEC est à l’origine : https://1011-art.blogspot.com/p/vanite.html
Et « La robe de Médée », en conséquence directe, la perte de la biodiversité : https://1011-art.blogspot.com/p/la-robe-de-medee.html
Des crayons face aux enjeux, pas certaine de faire le poids …
Bonjour,
Merci pour ce partage. Je pense que l’art a un grand rôle à jouer, pour tous, face aux enjeux.