Le réchauffement climatique n’est pas qu’une affaire de probabilité pour l’avenir: l’analyse des températures moyennes mensuelles des 30 dernières années suffit pour illustrer sa réalité. 2013 est pour l’instant dans le Top 10.
Alors que le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a publié le 27 septembre 2013 son « résumé pour les décideurs » du 5e rapport sur le changement climatique (Partie I, les bases scientifiques), avec une volonté de consensus scientifique international, et va multiplier les projections d’avenir (projections régionales à l’horizon 2050, projection à plus long terme sur la fin du siècle et les suivants), une petite analyse des statistiques de la température réelle suffit désormais pour illustrer la réalité et même l’accélération du réchauffement global…
Selon les données du NOAA (National climatic data center), le dernier mois qui a connu une température moyenne inférieure à la moyenne du XXe siècle (elle-même supérieure à celle du début de l’ère industrielle, prise en compte comme repère initial par les scientifiques), est le mois de février 1985. Les températures moyennes mensuelles ont commencé à dépasser de manière générale leurs moyennes du XXe siècle à partir de la fin 1976.
Mai 2013, 3e mai le plus chaud depuis le XIXe, août 4e, juin 5e, juillet 6e…
Surtout, en ce qui concerne les années du XXIe, toutes sont dans le top 15 des années les plus chaudes depuis la fin du XIXe siècle (1880, 134 ans). Parmi les 10 années les plus chaudes, on ne trouve qu’une année du siècle dernier, et encore il s’agit de 1998 (année de type El Nino): 1er 2010, 2e 2005, 3e 1998, 4e 2003, 5e 2002, 6e 2006, 2009 et 2007, 9e 2004, 10e 2012.
L’année 2013 se construit pour l’instant sur un schéma analogue. A ce jour, le mois d’avril a été le “moins chaud” par rapport à sa moyenne, et pourtant il se classe en 13e position depuis 1880, soit 12,82°C contre 12°3°C. Depuis le début de l’année, toutes les moyennes mensuelles de températures sont supérieurs d’au moins un demi degré à la moyenne du XXe siècle.
Sur les terres (où nous vivons et qui se réchauffent plus vite que les océans), ces augmentations sont de 0,7°C à plus de 1°C pour mars, mai et juin. Le mois de mai a été le 3e mai le plus chaud depuis 1880, le mois d’août le 4e, le mois de juin le 5e, le mois de juillet le 6e, les mois de janvier et février les 9e… Le top 10 est une nouvelle fois en vue.
Alors, on fait quoi ? On continue comme si de rien n’était ?
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Je vais enfin pouvoir passer des vacances au Soleil en Normandie.
Même pas sûr Quentin !