Selon l’agence américaine NOAA, juin 2014 a été le mois de juin le plus chaud depuis que l’on mesure la température moyenne mondiale (1880) et ses extrêmes. Après avril et mai, c’est le troisième mois consécutif a établir un tel record d’après les chiffres de ce centre de données climatiques. La NASA classe de son côté ce mois de juin comme le 2e le plus chaud.
Vous avez dit réchauffement ? Juin 2014 a établi un nouveau record de température moyenne du globe selon le centre de données climatiques de l’Agence américaine National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA): 0,72°C de plus que la moyenne du 20e siècle pour les mois de juin, soit 0,03°C de « mieux » que le précédent record de 1998. D’après les chiffres publiés par NOAA, c’est le 3e mois consécutif à se retrouver dans cette situation: avril avait égalé le record d’avril 2010 avec +0,77°C et mai avait battu le record de 2010 avec +0,74°C.
Au Goddard Institute for space studies (GISS) de la NASA, les chiffres donnent pour juin une anomalie de + 0,62°C par rapport à la moyenne 1951-1980, ce qui fait du mois de juin « seulement » le 2e mois de juin le plus chaud, après celui de 1998. Le GISS avait classé le mois d’avril comme le 2e le plus chaud et le mois de mai comme un nouveau record.
NOAA précise que 9 des 10 mois de juin les plus chauds sont des mois du 21e siècle, et que les cinq dernières années sont toutes concernées. Juin 2014 a été le plus chaud dans l’Hémisphère Nord et le 2e le plus chaud dans l’Hémisphère Sud, selon l’agence. Il est par ailleurs le 352e mois consécutifs à connaître une température supérieure à la moyenne du 20e siècle. A l’exception du mois de février, tous les mois de 2014 sont pour l’instant dans le Top 4 des mois les plus chauds de leurs catégories, d’après les relevés.
Janvier-juin 2014: 2e semestre le plus chaud en France
A la surface des terres, ce mois de juin a été le 7e plus chaud avec 0,95°C de plus que la moyenne du 20e (6e dans l’Hémisphère Nord, 5e dans l’Hémisphère Sud). A la surface des océans, il a établit un nouveau record avec + 0,64°C (record pour l’Hémisphère Nord avec +0,71°C et 2e place pour l’Hémisphère Sud derrière 1998). Tous mois confondus, jamais une anomalie mensuelle de température n’avait encore dépassé, pour l’océan global, la barre des + 0,6°C par rapport à la moyenne du 20e siècle. 2014 a battu le précédent record de 0,05°C (juin 1998, octobre 2003, juillet 2009, mai 2014).
Pour l’agence NOAA, le premier semestre de 2014 a été avec celui de 2002, le troisième le plus chaud. A la surface des océans, il est le 3e le plus chaud derrière 1998 et 2010, et à la surface des terres le 4e le plus chaud avec 1998 et 2005. Pour la France, NOAA note que ce 1er semestre a été derrière 2007 le 2e le plus chaud, avec un décalage de 1,4°C par rapport à la moyenne 1981-2010. Le centre GISS de la Nasa calcule de son côté que la période mars-avril-mai 2014 a été la 2e la plus chaude derrière la même période de 2010.
Même si l’anomalie de chaleur notée sous la surface de l’Océan Pacifique équatorial (signe précurseur d’un éventuel El Nino) s’est réduite depuis mars, le centre de prédiction de NOAA estime toujours qu’il y a 70% de chances qu’un phénomène de type El Nino se déclenche pendant l’actuel été, et 80 % d’ici la fin de l’année.