Le choix des mots est capital pour donner la bonne mesure de la question climatique. Il l’est d’autant plus que les conséquences de ce problème restent encore en grande partie à venir, donc étrangères au douillet quotidien de la plupart d’entre nous.
On parle de réchauffement, mais voyez l’hiver 2012-2013 et sa pluie, puis ce printemps dont le froid semble avoir chassé l’anticyclone des Açores loin de notre « douce France » ! Du froid, de la pluie… Les climatosceptiques peuvent s’amuser.
En fait, les journalistes emploient le terme de « réchauffement » climatique tout simplement parce que les scientifiques ont déterminé que la tendance actuelle du climat, défini comme la variation du temps « moyen » qu’il fait sur 30 ans, est effectivement au réchauffement.
Cependant, cela ne veut pas dire qu’il ne peut pas faire plus froid à certains moments, et en certains lieux. On le dit beaucoup moins mais les scientifiques évoquent également un vrai risque de plus grandes variations thermiques, autrement dit de temps plus chaotique. Un peu comme… ce que l’on connaît actuellement ?
Le terme « changement climatique » n’est-il pas alors plus adapté ? Pas forcément. Scientifiquement encore, le climat est bel et bien en perpétuel changement. Le problème c’est que cette évolution climatique « normale », habituelle, est généralement très lente et non perceptible à l’échelle d’une vie humaine, sauf en cas de… bouleversement, de changement brutal. Comme ce que l’on constate depuis quelques années ?
Tiens tiens ! ce serait peut-être la bonne approche ça, même si elle peut paraître plus effrayante : « bouleversement climatique… » C’est en tout cas le terme qui semble le plus proche du vécu actuel et du risque réel que nous encourons. Cependant, le terme « bouleversement » -ou à défaut « dérèglement » climatique- n’est toujours pas celui que l’on emploie. Ceux de réchauffement ou de changement peuvent encore il est vrai sembler plus… rassurants. Etonnant, non ?
La vision locale et « conformiste » de la majorité des habitants des secteurs nord et sud entre l’équateur et les pôles conduit au déni des bouleversements climatiques déployés par les Humains : en effet, chez nous en France, le froid s’installe par alternances après de brèves périodes d’ensoleillement et les anticyclones nordiques tendent de la même façon à s’infiltrer de plus en plus bas chaque année et lorsque les habitants ont froid, alors ils dénient totalement l’idée d’un réchauffement en marche… Pourtant ce froid qui gagne par vagues progressives de plus en plus le sud de la France est justement la preuve de ce réchauffement.
Quand on regarde les choses d’une façon globale et planétaire alors la vision est objective et rationnelle : tout d’abord c’est une sacrée nouvelle de savoir que nous sommes en phase de cheminement vers la prochaine période glaciaire (qui bien sûr met entre 86 et 120 milles ans à s’installer pour ensuite remonter vers la période postglaciaire). Donc nous allons progressivement vers le froid et pourtant la t° planétaire globale grimpe en degré par les phénomènes d’effets de serre occasionnés par le déploiement catastrophique du CO2 issu des ambitions destructives, conformistes, de pouvoir et de profits des Hommes. Alors regardons ce qui s’est passé depuis Janvier jusqu’ à aujourd’hui : les masses d’air chaude étant plus élevées en T° dans le secteur équatorial de la planète et s’étant étendues vers les axes sud et nord des deux pôles, l’air chaud ayant pour particularité de monter en hauteur créant un vide relatif sous sa masse, alors, le vide ne pouvant exister sur la planète, les masses d’air froides des secteurs nord et Sud viennent s’infiltrer sous les masses d’air chaude (ce qui a conduit à de nombreuses alternances de vents de Nord à Nord est sur le secteur de la Manche après les journées brèves d’ensoleillement provoquées par l’étalement des masses d’air chaudes. En clair les masses d’air chaudes s’élevant en T° s’élèvent comme la vapeur, les masses d’air polaires s’infiltrent en dessous créant un courant inversé à celui des masses d’air chaudes qui alors s’étendent de plus en plus vers les pôles en harmonisant lentement les températures au fur et à mesure des périodes de croisement du chaud et du froid. Bien sûr, ces rencontre ne cessent de déclencher des dépressions multiples finissant par des occlusion, puis recommence en déployant des vagues de froid et de pluie, puis ouvrant l’espace d’un bref temps chaud, activant ce processus d’appel des masses froides… Un processus alternatif et continu qui n’aura de cesse de progresser dans les années à venir…
Cher Gbel,
Eu égard à la complexité du temps qu’il fait jour après jour, nous nous garderons bien en ce qui nous concerne, en dehors de tout rapport scientifique, de spéculer sur le temps qu’il vient de faire ou qu’il fera pendant les années à venir, que ce soit au niveau local ou au niveau global… Ce que nous disons en revanche, c’est que l’actuelle hausse de la concentration des gaz à effet de serre dans l’atmosphère, doit être qualifiée comme il se doit, c’est-à-dire comme un bouleversement climatique engageant notre avenir et celui de nos enfants de manière vitale, et non comme un problème devant être réglé à la marge, avec nos autres préoccupations du moment, fussent-elles même liées à la crise…